dimanche 17 mai 2015

Ma première communion.


C'est le grand jour,  je me suis levé avec un grand sourire car aujourd'hui je vais recevoir le petit Jésus en moi.



Après tous les renseignements reçus à mon église je suis prête à la cérémonie de ma première communion. Je sais que ma mère est fière de moi et m'encourage dans mes gestes et études pour que je devienne une grande fille droite et aimante. De leur côté grand-maman Christiane et grand-papa Paul m'aiment tellement qu'ils représentent pour moi une source d'inspiration à suivre.

J'ai une pensée d'amour particulière pour tous mes parents qui vont m'accompagner à cette cérémonie.


HOMÉLIE - PREMIÈRE COMMUNION



Rappelez-vous, vous étiez sur le point de partir chez des amis, et vous vous êtes dit : « on ne va pas arriver les mains vides ! »
Ce matin, alors que nous sommes invités au Repas du Seigneur en même temps … enfants de chez nous qui, eux, le sont pour la première fois, nous ne venons pas les mains vides.
Qu’avons-nous à apporter ? Notre vie, tout simplement, avec ce qu’elle connaît de joies et de peines, de projets et d’inquiétudes, de réussites et d’échecs, de force et de fragilité.
Dieu semble ne pas supporter de nous voir les mains vides. Notre vie, voilà ce qui le passionne, voilà ce qu’il veut accueillir.
Vous le savez, à chaque messe nous apportons du pain et du vin parce que c’est ce que Jésus a pris dans ses mains au cours du dernier repas avec ses amis, en ajoutant : « vous ferez de même après moi. »
Or Jésus ne choisit pas le pain et le vin par hasard.
Le pain est le symbole de la vie. Le pain à lui seul représente la nourriture. Et on le sait, malheureusement des hommes et des femmes, des enfants, meurent chaque jour de faim. Mais le pain de plus représente le travail des hommes. A la messe nous l’apportons pas du blé, mais du pain pour lequel il a fallu tant de mains, tant d’efforts, tant d’intelligence, tant de combats.
Quant au vin, il est symbole de la joie, de la convivialité, on trinque en se souhaitant « A votre santé ! » et on « arrose » un événement. C’est vrai aussi que le vin signifie pour beaucoup tristesse et blessure quand il est bu sans modération.
A la messe on n’apporte pas du raisin, mais du vin devenu ce qu’il est, grâce au travail de tant d’hommes et de femmes qui ont soigné la vigne, vendangé et pressé le raisin.
Par son travail, l’homme humanise le monde, l’on sait trop combien, une personne privée d’emploi, est blessée dans son humanité.
Avec le pain et le vin nous apportons donc tout ce que nos mains, nos intelligences, nos cœurs ont essayé d’humaniser.
Mais là ne s’arrête pas notre participation à la messe.
Si nous présentons à Dieu ce que nous avons humanisé, c’est pour qu’il le divinise.
Vous connaissez l’expression, et peut-être l’employez-vous en parlant de quelque chose de merveilleux : « c’est divin ! » l’expression est un superlatif.
Eh bien n’hésitons pas à l’employer à chaque messe, oui, le pain et le vin qui nous sont rendus au moment de la communion sont « divins » puisqu’ils sont, non plus seulement notre vie toute humaine, mais ils sont devenus la vie même de Dieu, Jésus Christ en personne.
Mes amis, non seulement nous ne pouvons venir les mains vides à la messe, mais nous en repartons les mains pleines et surtout le cœur rempli de l’Amour et de la force de Dieu, en cela le Pain de Vie est une vraie nourriture.


Je suis sûr qu’en ce moment tous nous pouvons évoquer ce qui nous tiens à cœur, vous avez bien entendu : « ce qui nous tiens à cœur », c'est-à-dire ce qui nous préoccupe, ce qui nous réjouit, ce que nous souhaitons, ce que nous redoutons. Il s’agit de notre santé ou de celle d’un être cher, il s’agit encore de notre travail, de notre couple, de notre famille, de l’avenir du monde. Surtout ne cherchons pas à oublier tout cela sous prétexte que nous sommes dans une église, au contraire souvenons-nous en. Dieu ne nous respecterait pas s’il nous demandait de mettre entre parenthèses ce qui nous tient à cœur, puisque ce qui nous tient à cœur lui tient à cœur à lui aussi, et la communion en est le signe parlant.
Cette vie qui a du poids pour nous, à tel point qu’il nous arrive de dire : « en ce moment, c’est trop lourd ! » apportons-la avec le pain et le vin, Dieu ne veut pas d’autres cadeaux. Offrons-lui notre vie comme nous n’hésitons pas à la confier à un ami. Dieu accueille cette vie et il en fait sa vie, voilà comment Dieu prend au sérieux l’homme. Dieu divinise ce que l’homme a humanisé.
A la messe Dieu prend à cœur ce qui tient à cœur à l’homme.
Et au moment de la communion, en venant accueillir dans nos mains le Pain de Vie, c’est la Vie de Dieu que nous accueillons pour que nous soyons des vivants.
Si nous ne regardons qu’avec nos yeux, ce don est bien dérisoire, une hostie, c'est à dire une bouchée de pain, mais si nous regardons avec les yeux de la foi, nous pouvons nous écrier : « cette bouchée de pain, c’est divin ! » puisque c’est Dieu qui vient demeurer chez nous, entrer en communion avec nous.
Père Bernard PLISSON.


Mon souvenir de cette belle journée. (Cliquer)


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